Mercredi 16 Janvier 2013 - Nathan et son combat contre leucémie

Benoît Guerre ...1600km pour aider LL.Nathan
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Mercredi 16 Janvier 2013

La maladie

La Nouvelle République Mercredi 16 Janvier 2013.  Nathan et son papa, Stéphane Renaudeau, à la veille de partir pour le CHU de Poitiers et six semaines de chimiothérapie

Nathan et son papa, Stéphane Renaudeau, à la veille de partir pour le CHU de Poitiers et six semaines de chimiothérapie.

Victime d’une rechute, le petit garçon de Marigny engage actuellement
toutes ses forces dans ce qui pourrait être son ultime bataille contre la leucémie.

Sonnés. Epuisés. Stéphane et Céline Renaudeau ressemblent à deux boxeurs qui, après avoir cru
leur adversaire KO, se voient contraints de remonter sur le ring. Dans son combat engagé depuis 2009
contre la maladie de son fils, le couple s'apprête à livrer un nouveau round décisif.
La leucémie aiguë lymphoblastique, un cancer dû à la prolifération de lymphocytes anormaux
dans la moelle osseuse dont souffre Nathan, bientôt 4 ans, a refait surface.
Pendant deux ans et demi, la maladie s'était presque fait oublier.
La lutte avait été si âpre, les sacrifices si douloureux, qu'à Marigny, où vivent
Stéphane, Céline et leurs deux enfants, on avait voulu croire à sa capitulation.


Le retour des fantômes
Après « son plus bel été », Nathan avait fait sa première rentrée des classes.
Céline pouvait envisager de reprendre son activité professionnelle.
Cerise sur le gâteau, l’aménagement de la maison, fruit d’une incroyable mobilisation
allait pouvoir débuter. La petite famille commençait enfin à entrevoir le bout du tunnel.
Le pire semblait derrière elle. Il a suffi d'un mot sur un bilan sanguin pour réveiller les fantômes :


blastes.
de chimiothérapie et une greffe, espéraient ne jamais revoir sur les analyses de
leur petit garçon. Un prélèvement de la moelle osseuse n'a plus laissé de place au doute.
« verdict », comme l'appellent Stéphane et Céline tant il ressemble à une
sentence, est tombé :après deux ans et cinq mois de rémission, c'est la rechute :
60 % des cellules de Nathan sont aujourd'hui malades.


" On en sait trop "
Pour la famille, c'est donc le retour à la case départ, « mais en pire» « Parce que le cancer revient encore
plus résistant » sur un petit organisme qui a laissé bien des forces dans la première bataille.
Pire aussi « parce que cette fois, on sait tout ce qui nous attend. On en sait même trop »,
lâche Céline. Cette maman ignore encore où elle;  puisera l'énergie
nécessaire pour relayer son mari au chevet de leur fils, mis sous bulle.
Ni comment elle supportera de revoir les boucles brunes de son petit garçon
tomber de son crâne et cette maudite sonde gastrique revenir courir sur
sa joue pâle. Devant l'énergie et les facéties de  Nathan à la veille de son départ pour le CHU Poitiers,
le cœur de Stéphane se serre. « C'est une maladie vicieuse, lâche-t-il, impuissant. Une vraie bombe
à retardement. Pour l'instant, elle se concentre dans la moelle osseuse, on ne voit rien
Mais elle va sortir. Ce n'est qu'une question de temps. »


" C'est une maladie vicieuse. Une vraie bombe à retardement "
Pendant six semaines, Nathan va subir une chimiothérapie lourde, qui détruira l'intégralité
de ses cellules. « Passé ce délai, on saura où en est la maladie. » Si le protocole échoue,
Stéphane et Céline le savent, ils seront confrontés à la décision la plus douloureuse de leur vie :
aider leur enfant à raccrocher définitivement les gants et l'accompagner jusqu'à la sortie
de l'estrade En lui soufflant avec amour qu'il se sera battu jusqu'au bout.

Nolwenn Pareige























































































































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